[L'auteur a généreusement partagé ce matériel de son Les Guillotinés de la Révolution Française. Nos lecteurs voudront peut-être visiter. — George P. Landow]
Le Père Duchesne, Publié depuis 1790 par Hébert, ce journal prêcha la guerre sociale et religieuse. Ultrarévolitionnaires, les hébertistes convièrent même les Parisiens à se délivrer de la convention et des endormeurs du Comité de salut public. Ils furent arrêtés sur proposition de Saint-Just, condamnés à mort comme agents de l'étranger et replacés à la Commune de Paris par des robespierristes
Périodique révolutionnaire fondé par Hébert le 6 septembre 1789 et rédigé par lui, le journal fut lancé après la publication de divers pamphlets dont le titre mentionne le père Duchesne (personnage populaire de foire s”insurgeant contre les injustices) et qui sont probablement d”Hébert; mais beaucoup d”autres pamphlétaires utilisaient ce personnage. Le journal d”Hébert dut porter en première page: "Je suis le véritable père Duchesne, foutre!" En effet, le père Duchesne dut son succès et sa célébrité à la violence du style populaire "sans-culotte" jointe à beaucoup de verve et de talent. D”abord modéré, il représenta dès 1791 la tendance ultra de la Montagne par ses attaques vigoureuses contre le roi, le pape, les aristocrates, les girondins et les payes qui soutenaient les émigrés. Il réclamait des mesures économiques et sociales contre les "affameurs du peuple". Néanmoins, ses idées restaient celles des sans-culottes: il maintenait la religion et la propriété privée des terres. Le journal disparut lorsque Robespierre décida d”éliminer les extrémistes "indulgents" (girondins) et "enragés" (hébertistes). Hébert périt sur l’échafaud le 24 mars 1794.
Dernière modification août 1 novembre 2010