The Departure [Le Départ]
James Tissot, 1836-1902
1881 - 82 (signature et datation imprécise au dos du panneau
Huile sur bois
68.5 x 91.5 cm
[Pour comparer : The Return [Le retour]
[Voir le commentaire ci-dessous]
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Commentaire extrait du catalogue de la Fine Art Society
Le thème du Fils prodigue a été exploré par Tissot à trois reprises et les versions finales, pour lesquelles ces esquisses ont été réalisées, sont devenues les œuvres centrales de ses expositions. Les peintures à l’huile furent présentées à l’exposition organisée en solo à la Dudley Gallery, en mai 1882, en même temps que des répliques à l’aquarelle et des gravures reprenant chacune des scènes.
Tissot fit le choix de traiter ce sujet sous la forme d’une série de trois peintures qui illustrent les trois premières scènes. En revanche, on ne connait pas d’œuvre faisant partie de cette série pour illustrer la quatrième scène, "Le Veau Gras". Si Tissot a bien réalisé une toile intitulée Le Veau Gras, son style diffère largement en matière de dessin, de couleurs et de tons, indiquant qu’elle a été peinte beaucoup plus tard. Les peintures finales sont fidèles aux esquisses ; le plus grand écart se trouve dans la représentation des personnages masculins de The Departure. Kathleen Newton servit de modèle pour la femme qui se tient tout à fait à gauche, ainsi que celle complètement à droite de The Return. Ce fut l’une des dernières fois où Tissot prit sa maîtresse pour modèle, cette dernière ayant succombé à la tuberculose le 9 novembre 1882.
Le décor de fond dans The Departure nous montre la Tamise à Greenwich, et celui de The Return représente le fleuve à Rotherhithe. Ce sont donc les dernières œuvres de Tissot évoquant Londres et la Tamise. Après les obsèques de Kathleen, il rentra promptement à Paris, le 14 novembre 1882. Il organisa une grande exposition rétrospective de son œuvre au Palais de l’Industrie en mars 1883 dont Le Fils Prodigue fut de nouveau l’œuvre centrale.
Tissot conserva ces esquisses, qui furent vendues ensuite dans son atelier. Il légua les peintures achevées au Louvre, mais le don fut refusé ; elles furent donc offertes au Musée d’Arts de Nantes, ville de naissance de Tissot, où elles sont toujours conservées. Les versions présentées ici ne mesurent que les deux tiers des peintures exposées à Nantes.
Collection de l’artiste ; Alfred Stroelin, acquisition lors d’une vente d’œuvres de J. J. Tissot à l’Hôtel Drouot, Paris, Juillet 1903 ; Henry Brendle, Zurich.
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Bibliographie
The Fine Art Society Story. Part I. Londres : The Fine Art Society, 2001.
Wentworth, Michael. James Tissot. Londres : 1984.
Wentworth, Michael. James Tissot: Catalogue Raisonnée of his Prints. Londres : 1978.
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Dernière modification 10 juin 2007
Traduction de Sabrina Laurent 24 janvier 2025